Accéder aux informations ou pas, faites votre choix

Pour que les informations deviennent accessible, elles doivent changer de milieu., comme c’est le cas de la lumière blanche dont les couleurs sont révélées lorsqu’elles traversent une goutte d’eau. Et moi, je ne fais partie d’aucun. Je n’appartiens à aucun milieu social. Je me retrouve donc fortuitement à l’endroit où les informations deviennent accessibles.

C’est une position de merde, mais c’est là que ça se passe. Pour accéder aux informations, c’est là qu’il faut être, nulle part ailleurs. N’importe qui a accès aux informations dans cette position là.

Maintenant que vous savez comment on fait pour accéder aux informations, vous avez le choix.

Une question d’héritage

Penser que je me pose exactement les mêmes questions sur le fonctionnement du cerveau qu’un homme préhistorique sur celui de l’écho dans une grotte m’apaise. J’ai un point commun avec eux, avec mes lointains ancêtres des cavernes, nos lointains ancêtres. Le sentiment d’être comme eux, d’appartenir à leur famille, que nous appartenons tous à cette famille, puisque nos ancêtres sont les mêmes.

Nous sommes leurs héritiers. Les héritiers des questions qu’ils se posaient. Elles nous sont transmises de générations en générations depuis la nuit des temps. Je cherche à y répondre, comme tout le monde, depuis toujours. On n’a pas d’autre choix. C’est notre héritage, le refuser, c’est s’exclure de la famille, de l’humanité.

Voilà peut être ma particularité. Moi, j’en ai conscience. Et comme j’en ai conscience, j’ai le choix. Je peux choisir d’appartenir à l’humanité ou pas. Si je cherche à répondre aux questions dont j’ai hérité, j’en fais partie, si je refuse, je m’en exclus.

Le résultat que j’obtiens dépend de ma décision. Tout dépend du résultat que je veux. La sécurité ou l’insécurité. Si je prends mon héritage et que je cherche à comprendre et à répondre aux questions que nos ancêtres se posaient, j’obtiens la sécurité, mais si je le refuse, je me retrouve en insécurité.

Libre à vous de faire ce que vous voulez. Je ne vais pas plus essayer de vous imposer mon choix qu’aux membres de ma famille. Si vous trouvez que c’est une bonne idée, que c’est un bon chemin vers la sécurité, vous me suivez, mais si vous voulez m’en faire prendre un autre, il va falloir trouver les arguments pour ma convaincre que ce n’est pas par là.

Le costume et la coutume

Une civilisation n’est rien d’autre pour le cerveau que ce que les vêtements sont pour le corps : une mode. Le costume rempli les mêmes fonctions pour le corps que la coutume pour le cerveau. C’est le même mot, le même principe.

Pendant longtemps, les gens n’avaient pas le choix des vêtements qu’ils portaient. Ils en avaient peu, la mode ne concernait que l’aristocratie. Nous n’étions pas libres de nous habiller comme nous le voulions, de porter un costume différent des autres, c’est très récent.

À présent, c’est admis dans ce domaine. Mais toujours pas dans celui de la coutume. Le costume peut être différent, mais pas la coutume. Alors que c’est la même chose. On ne les empêchera pas de se rejoindre. Selon un mode ou un autre.

Être civilisé demande un effort

Nous avons le choix de faire passer ou pas les informations par le prisme que nous avons dans le cerveau pour qu’il les décompose comme un prisme sépare les couleurs mélangées dans la lumière blanche. Mais ça nécessite un effort.

Diriger les informations vers ce prisme mental nous coûte un peu d’énergie. Le choix que nous avons se résume simplement à faire cette dépense ou à l’économiser. Et c’est ce qui distingue une personne civilisée d’une autre. Quelqu’un de civilisé fait cette dépense. Celui qui ne la fait pas ne l’est donc pas. Il est par conséquent exclu de la communauté.

Ce qui en fait une obligation au lieu d’un choix. La dépense devient obligatoire, sous peine d’exclusion de la communauté.

Alors qu’elle n’est pas obligatoirement nécessaire.

On a le choix entre un état calme et un état vénère

Je ne supporte pas qu’on me dise que je fuis. Que je m’en vais quand il y a des problèmes. Je le prends mal, ça me rend agressif. Parce que c’est faux, Je ne bouge pas d’un poil quand ça arrive, je reste au contraire immobile. Et pourtant, on me dit que je fuis. Comment peut-on me dire que je ne suis pas là alors que je suis bel et bien présent ? Voilà une chose qui m’intrigue.

Parce que j’esquive. Je ne fuis pas, mais j’esquive. Le résultat est le même. On me passe à travers comme si je n’étais pas là, alors on me dit que j’ai fui parce que c’est la seule explication qui vient à l’esprit du guignol qui m’agresse. Ce qui signifie qu’il n’a pas idée qu’on puisse faire autrement que de fuir pour ne pas être touché, qu’il n’a rien trouvé d’autre à faire lui-même quand ça lui arrive, il pense que c’est la seule chose qu’on puisse faire dans ce cas.

Toute la difficulté pour moi est alors d’essayer de lui faire comprendre que la fuite n’est pas l’unique option à disposition, mais qu’il en existe une autre avec laquelle on arrive au même résultat : l’esquive. Mais comment faire comprendre qu’on peut être à la fois bien présent et pourtant ne pas être touché ?

Je n’ai trouvé que les WIMPs. Weakly interactive massive particles. La matière noire. Elle fait la même chose, elle esquive. Elle n’interagit pas avec la matière ordinaire, celle que nous voyons, qui émet de la lumière. On ne sait pas ce que c’est, on n’a même pas de preuve qu’elle existe. Mais si elle n’existait pas, l’univers ne serait pas comme il est. S’il n’y avait que la matière visible dans l’univers, on n’obtiendrait pas celui qu’on a, il faut y ajouter quelque chose pour que ça colle à la réalité. Quelque chose qui a les mêmes propriétés que la matière, mais qu’on ne voit pas : la matière noire.

Si on me dit que je fuis alors que je suis là, qu’on ne me voit pas alors que je suis présent, on me dit donc que je me comporte comme de la matière noire. Et quand on m’accuse de fuir, je me rematérialise aussi sec, je redeviens de la matière ordinaire bien visible, prête à prouver qu’elle est bourrée d’énergie qui produit des effets bien matériels quand elle vous arrive dans les gencives avec élan. La matière ordinaire, c’est n’est rien d’autre que de la matière vénère.

La matière noire est dans un état différent, l’état calme. L’état dans lequel la matière ordinaire elle devrait être. Elle n’est presque composée que de vide. On devrait passer à travers. Comprendre pourquoi on ne passe pas à travers n’a rien d’évident. Ce n’est pas normal, on ne peut pas s’appuyer sur du vide, sur rien. Il faut la physique quantique pour expliquer qu’elle est solide. Si la matière ordinaire n’avait pas de propriétés quantiques, on passerait à travers.

Quand on m’accuse de fuir, qu’on me passe à travers alors que je suis là, c’est donc que j’ai perdu mes propriétés quantiques à ce moment. Et je les retrouve instantanément quand je m’énerve. Un truc impensable. J’ai le choix entre me comporter comme de la matière ordinaire avec ses propriétés quantiques qui s’expriment, ou comme de la matière noire pour laquelle elles ne s’expriment pas.

Et si elles ne s’expriment pas à l’extérieur, c’est que je m’en sers alors à l’intérieur, qu’elles sont par conséquent indisponibles pour l’extérieur. L’inverse quand je suis énervé, mes propriétés quantiques s’expriment à l’extérieur, mais elles sont indisponibles pour mon fonctionnement interne, ce qui signifie en clair que je deviens très con.

Ce que je peux me permettre puisque j’ai le choix. Ce n’est pas facile de redevenir de la matière calme, mais c’est faisable. Je m’entraîne pour ça. Mais encore faut-il savoir que cet état existe avant de chercher à l’atteindre. Lui donner une explication et un mode d’emploi pour que tout le monde puisse bénéficier de ce choix. J’ai fait les deux pour qu’on ne puisse plus passer à travers.

Dissoudre les institutions pour éviter qu’elles ne deviennent des freins

Si les systèmes politiques étaient soumis à l’équivalent d’une horloge biologique qui leur donnerait un temps de vie invariable propre à leur espèce, comme les crises qui se manifestent simultanément dans des pays qui n’ont pas l’air d’avoir d’autre lien entre eux que celui d’avoir changé d’orientation politique au même moment, qu’est-ce que ça changerait ?

Ça changerait qu’on pourrait anticiper. Entreprendre la bonne action, au bon moment, adopter un comportement approprié au lieu de faire n’importe quoi. Et dans ce cas, le comportement approprié serait la dissolution des institutions en fin de cycle, au lieu d’attendre leur inéluctable destruction.

Mais je ne peux pas l’imposer, je n’ai pas de preuve scientifique de ce que j’avance, je n’ai rien de solide sur quoi m’appuyer. Archimède (je crois) disait : « Donnez-moi un levier assez long et un point d’appui, et je soulèverai la Terre ». Là, j’ai beau avoir un levier, je n’ai pas de point d’appui.

Pierre-Gilles de Gennes avait le même problème lorsqu’il parlait des institutions. Des institutions scientifiques qui finissent par être des freins à la recherche au lieu de la favoriser lorsqu’elles arrivent en fin de cycle. Et il arrivait à la conclusion que l’attitude scientifique à adopter dans ce cas serait de décider de leur dissolution au moment où le système bascule.

Mais il faisait le constat que même les scientifiques qui ne font pas d’états d’âmes lorsque la science leur indique ce qu’il faut faire ne le font pas. Elles ne se dissolvent pas, elles s’accrochent, elles persécutent comme l’inquisition Galilée. J’en ai les larmes aux yeux. La science ça doit servir à combattre l’obscurantisme, ça ne doit pas en produire. Jamais. C’est un meurtre, c’est la tuer. Et tuer, c’est interdit.

Ce n’est qu’une ligne, mais un scientifique digne de ce nom comme Pierre-Gilles de Gennes refuse de la franchir. Pour lui, c’est un mur psychologique. Une séparation entre deux mondes aussi claire que celle qui séparait l’est et l’ouest avec le mur de Berlin. De l’autre côté, ce n’est plus la même chose. Et il n’y a pas de retour possible.

Passer de l’autre côté ne relève que d’un choix personnel. C’est un ligne au sol, ce n’est pas un mur solide sur lequel on peut s’appuyer. Il suffit de pousser un peu les gens pour qu’ils passent d’un monde à l’autre, il n’y a rien à quoi s’accrocher de manière rigoureusement scientifique entre les deux. Et pour un scientifique, le piège de la rigueur est redoutable.

Je ne peux même pas condamner ceux qui tombent dedans, ils sont simplement humains. De faibles humains qui ont besoin d’avoir quelque chose à quoi s’accrocher pour ne pas être emportés par le courant. S’ils n’ont rien pour le faire, ils partent à la dérive. Ce n’est toujours que de la physique.

Et moi, j’ai Pierre-Gilles de Gennes. Pour se sortir du piège de la rigueur qui aurait dû le mener à conduire les institutions scientifiques au bûcher, il avait un exemple. Une institution qui s’est dissoute d’elle-même pour ne pas devenir un frein sans que rien ne l’y oblige, je ne sais plus laquelle. Et s’il pensait que c’est la bonne voie, je le suis, je m’accroche à lui.

Je rêve d’avoir le cerveau de cet homme. C’est mon Maître, je ne suis que son disciple, je ne lui arrive pas à la cheville. Mais je fais de mon mieux pour copier l’architecture de son cerveau. C’est dans une tête comme la sienne que je veux habiter pas une autre. Il nous a donné les plans qui lui ont permis de produire tant de résultats pour la science, il ne s’agit de ne pas les perdre. C’est un trésor qu’il faut absolument conserver.

Un modèle différent

C’est facile de dire qu’il ne manque qu’un modèle pour que la majorité n’ait plus à choisir entre les incarnations difformes de sa pensée que proposent les partis politiques, Mais c’est une autre paire de manches que d’en inventer un. Voilà le piège qui permet de forcer le choix. Tu as raison dans le fond, mais tu n’as rien d’autre à proposer, alors choisit quand même.

En fait, ça ne se passe pas comme ça. La partie invention est un non-dit. On vous fait deux propositions merdiques entre lesquelles on ne veut pas choisir, et on vous demande si vous avez autre chose à proposer tout de suite après. Il faut immédiatement avoir un modèle de substitution, alors qu’en construire un qui n’existe pas encore est un entreprise qui demande énormément de travail, donc de temps.

C’est le coup de l’urgence. Il faut prendre la décision en urgence. On n’a pas le temps de réfléchir à une autre solution, de construire un modèle qui même à une autre décision. Mais j’ai utilisé le verbe inventer, pas un autre. Il a la particularité de renverser la vapeur. Il ne place pas le modèle qu’on cherche dans le futur, mais dans le passé. Il ne dit pas que le modèle qui permettra de prendre une meilleure décision existera dans l’avenir, mais qu’il existe dans le passé et qu’il ne reste plus qu’à le découvrir dans le présent.

Comme un trésor. La personne qui découvre un trésor en est juridiquement l’inventeur, comme je l’ai déjà dit plusieurs fois dans le passé. Inventer, c’est la fortune du jour au lendemain. Ça ne demande pas le temps qu’il a fallu pour accumuler les richesses, pour construire le trésor qu’on a déterré.

Rien qu’avec ça, on a déjà un modèle de pensée différent de ceux qui nous sont proposés.

Apprendre à dire non

Il ne manque qu’un modèle. 30% de la population américaine soutient les démocrates, 30% les républicains, reste 40% pour qui aucun des deux ne propose un modèle qui leur convient. La majorité ne se reconnaît ni dans l’un, ni dans l’autre, mais elle est obligée de choisir entre deux incarnations difformes de sa pensée, aussi absurdes que le choix entre avoir un bras de 3 mètres ou être suivi toute sa vie par une famille de canards qu’on se donnait par jeu il y a quelques années.

Ce n’était pas pour nous amuser qu’on jouait à ce jeu, mais pour apprendre à nous battre. Comme les jeunes animaux apprennent à se battre en jouant entre eux. Apprendre quoi ? À dire non. À ne pas répondre à une question absurde.

Je suis un animal, je déteste me retrouver coincé dans un coin sans possibilité de fuite. Mon ami Philippe me compare à Hulk. Je me transforme en monstre que rien n’arrête, je suis déjà mort, un zombie qui ne reconnaît plus ses semblables quand on m’accule dans un coin.

Je deviens dangereux, j’ai peur de ce que je suis capable de faire si je ne contrôle plus ma force, de tuer quelqu’un. Comme j’aurais peur de tuer une femme si je m’attaquais à elle à coups de poings. J’ai plus peur pour celui qui me coince que pour moi quand on me met dans cette situation.

Voilà à quoi conduisent les choix absurdes qu’on nous propose. Au monstre qui sommeille en nous.

Le bon choix

Hier encore, je suis passé pour un débile d’entrée de jeu deux fois avec les gens auxquels j’ai eu affaire. Avec le chauffeur de bus à qui j’ai demandé si je devais sortir parce que mon titre de transport était périmé, et qui a dû résoudre mon problème avec la partie logique de son cerveau en me proposant d’acheter un ticket, une idée qui ne m’est pas venue puisque ma mère qui a travaillé à la compagnie des transports strasbourgeoise m’avait dit qu’ils n’étaient plus en vente dans les bus. Et quand j’ai récupéré ma voiture, avec le garagiste à qui j’ai épelé mon nom de famille qui suscite le doute quant à son orthographe et continué avec mon prénom qui ne fait aucun mystère, de m’en rendre compte, et de lui demander pourquoi je fais ça.

C’est tout le temps comme ça, c’est moi. Je crains les relations sociales à cause de ça. Mais ça illustre parfaitement ce que je disais hier matin, avant ces aventures. Je ne veux pas aborder les gens en m’adressant à la partie rationnelle de leur cerveau, mais à l’autre. Je ne le fais pas exprès, je n’ai pas envie de me distinguer de la masse, d’attirer l’attention sur moi. Je voudrais être normal, mais je me débrouille toujours pour mettre ce plan par terre, mon inconscient sabote le travail.

Et il a raison, il m’oblige à respecter la règle que j’ai édicté hier : toujours diriger les informations vers l’irrationnel avant de s’adresser à la partie rationnelle du cerveau, sinon, c’est mal câblé.

C’est ce que je dis de moi depuis le collège. J’ai l’impression d’être câblé à l’envers par rapport à tous ceux que je connais. C’est assez désespérant, ça laisse penser que tout est à refaire, à démonter et à remonter à l’endroit. Une somme de travail colossale qui relève de l’impossible. Toute la machine à reconstruire. Mais non. Il suffit de permuter deux câbles. De mettre celui qui dirige vers la partie irrationnelle de notre cerveau à la place de celui qui mène à la raison, et le système se stabilise.

Tout ce qui m’est arrivé devient parfaitement logique avec cette inversion. Chez moi, elle a simplement eu lieu à contretemps. Ce que je ne comprenais pas, c’est que l’inversion est une étape par laquelle tout le monde passe, que je n’ai rien de différent des autres, mais que j’ai été obligé de la franchir très tôt, à cause de la violence de la maîtresse que j’ai eu en première année de maternelle qui nous forçait à utiliser la partie logique immature de nos cerveaux sous peine de punition, d’humiliation, comme ça se fait normalement lors des rites de passage à l’âge adulte qui ont partout lieu avec l’arrivée à la maturité sexuelle. À 3 ans, elle a inversé les fils chez moi, elle m’a câblé en adulte. C’est pour ça que je dis également que j’ai l’impression d’être né vieux, elle a câblé mon cerveau comme celui d’un vieux, d’un adulte.

Et à l’adolescence, nouvelle inversion, normale cette fois-ci. Mais toujours à l’inverse des autres. Au lieu de diriger les informations vers la raison en première intention comme on le demande à un adulte pour qu’il soit intégré officiellement au groupe, moi, j’ai redirigé les informations vers la partie irrationnelle de mon cerveau en première intention puisque j’étais déjà dans la configuration adulte depuis l’âge de 3 ans.

Maintenant j’ai le choix. J’ai compris comment ça fonctionne, je suis libre. Je branche comme je veux et je peux comparer les résultats. Et je ne changerai pas. La machine fonctionne mieux quand on utilise l’irrationnel comme porte d’entrée, elle s’emballe jusqu’à faire péter les plombs quand on utilise la raison.

Tout le monde peut se recâbler comme ça. A été câblé comme ça quand il était enfant, à part une poignée de gens qui ont été obligés de se configurer en adulte trop tôt comme moi. Ça ne demande même pas de travail, ce ne sont que deux câbles à inverser. N’importe qui peut le faire, tout le monde l’a déjà fait. Maintenant, ce n’est plus qu’une histoire de choix pour vous de faire comme moi, j’ai expliqué pourquoi j’ai fait celui là. Je mets quiconque au défi de démontrer que ce n’est pas le bon.

Une simple équation peut résoudre la plupart de nos problèmes

Avec mon histoire d’étanchéité des idées, une connerie que je raconte depuis l’adolescence qui décrit à mon insu la démarche intellectuelle que j’ai suivi depuis le départ, soit utiliser au mieux les capacités de notre cerveau, qui permet de résumer le problème à le transformer pour qu’il fonctionne comme une machine à vapeur, à empêcher les fuites à la jonction des pièces avec de bons joints, j’ai enfin obtenu une équation simple qui met de l’ordre dans mon bordel.

C’est grâce à Kaamelot. Si je trouve cette série aussi satisfaisante intellectuellement, c’est qu’elle s’intéresse au même sujet que moi. Moi, j’ai ramené le problème d’aujourd’hui à celui du passage de la République romaine à l’Empire, la guerre des Gaules en particulier, tandis qu’Alexandre Astier l’a ramené à la fin de l’Empire romain, au passage du polythéisme au monothéisme, la légende d’Arthur.

Deux choses qui sont mathématiquement identiques. De poly, plusieurs, une assemblée de dieux ou une assemblée du peuple, on passe à mono, un seul, Dieu ou Empereur. Qui chopent du coup une majuscule pour signifier que c’est à eux que revient la décision quoi qu’il arrive. C’est un choix.

Le même choix qu’on demande de faire aux enfants pour qu’ils soient reconnus comme adultes, ne plus tenir compte de l’avis qu’ils suivaient sans pouvoir s’en empêcher jusque là et qu’ils sont désormais capables d’aller contre.

Mais avec cette majuscule, la vérification de la maturité du cerveau du gamin se transforme en injonction à toujours faire ce choix. À interdire l’autre, donc à le connoter péjorativement, à lui attribuer un caractère sale, incontrôlable, animal, inhumain.

Et voilà comment ça part en couille, c’est aussi simple que ça. Pour résoudre tous nos problèmes, il suffit simplement de réhabiliter l’autre choix. Celui qu’il fait en connaissance de cause, en sachant que ce n’est pas la solution mono qu’il a adopté puisqu’on a vérifié sa capacité à l’utiliser, en l’obligeant par exemple à donner des coups de fouets à sa sœur qui vont lui laisser des marques à vie qui témoigneront qu’il est allé contre sa décision d’enfant, mais la solution poly qui donne de meilleurs résultats lorsqu’il l’applique dans son cerveau.

Là, nous aurons enfin atteint la signification du mot choix. Ce n’est pas l’obligation de toujours prendre la décision que n’aurait pas prise un enfant, ni d’obliger à toujours suivre celle là, mais de ne pas se priver de cette solution là pour résoudre les problèmes où il n’y a pas de solution mono, logique, linéaire.

Elle est simple mon équation. Transition République romaine/Empire = transition polythéisme/monothéisme = transition monarchie/démocratie = transition enfant/adulte = transition décision du corps/décision de la tête = transition utilisation du cervelet/utilisation du cortex préfrontal = transition non linéaire/linéaire.

Avec cette connerie d’obligation qui remplace la simple vérification, nous nous sommes privés des solutions non linéaires. Non seulement les meilleures pour résoudre les problèmes complexes, mais parfois les seules qui existent.