Quand la bêtise est au pouvoir, je me sens en danger

Je n’arrive plus à douter que nous vivons la période la plus bête de l’humanité, comme je l’ai souvent dit. Je l’affirmais péremptoirement, par provocation, sans croire vraiment à mes élucubrations, mais deux informations diffusées ces 15 derniers jours m’en ont donné la confirmation. Les 20 ans des radars automatiques et l’inscription de l’avortement dans la constitution.

Pour les radars, les gens dont j’en ai entendu parler m’ont dit qu’ils ont fait passer le nombre de morts sur les routes de 6 000 en 2003 à 3 000 en 2023, et d’énumérer derrière tout un tas de chiffres, comme les économies réalisées ou celui de ce qu’ils rapportent. Mais aucun n’a eu l’idée de parler de la période de 20 ans qui a précédé.

Du nombre de tués sur les routes qu’il y avait en 1983. Pour avoir un point de comparaison. Balancer des chiffres en l’air sans point de comparaison ne permet pas de conclure quoi que ce soit. C’est du vent, c’est de la pipe comme dirait notre président.

Un président qui veut inscrire l’avortement dans la constitution. Un mot cette fois ci, au lieu d’un chiffre. Un mot on ne peut plus vague. Qui ne dit pas pendant combien de temps les femmes auront le droit d’y avoir recours. Pendant 9 mois ou 3 jours ? Il est là le débat, pas ailleurs.

Il faut un peu réfléchir, mais il n’y a pas besoin d’être très intelligent pour trouver ces arguments. Ils sont élémentaires, basiques, à la portée de beaucoup de gens, pas que de moi.

Je ne me sens pas privilégié de les avoir trouvés, ça ne flatte pas mon ego. Ça me fait peur. Ce niveau de bêtise m’effraie, je me sens obligé d’intervenir. Ça ne sert certainement à rien, mais voilà qui est fait.

La bêtise détruit la confiance

Les médias n’arrêtent pas de se demander pourquoi les gens ont de moins en moins confiance en ce qu’ils racontent. Comme ils ont l’ait d’être incapables de trouver la réponse par eux-mêmes, je vais la leur donner.

On ne peut pas leur faire confiance parce que les journalistes sont bêtes. Trop bêtes pour qu’on puisse leur faire confiance. Ils s’entourent donc d’experts. Qui renforcent encore le manque de confiance puisqu’ils ne corrigent pas le journaliste.

Et voilà, c’est torché. Vous avez la réponse. Arrêtez de me poser la question. Quand la personne sensée vous informer peut dire n’importe quoi sans que personne ne lui dise que c’est n’importe quoi, on n’a plus confiance. Ni en la personne, ni dans les experts qui l’entourent, qui ne peuvent être que soit aussi bêtes, soit malhonnêtes. Et paf, on a le complot.

C’est ridiculement simple comme raisonnement. Mais rien ne vaut l’exemple. Une journaliste dit : « On apprend que les victimes de la canicule sont majoritairement des femmes de plus de 80 ans ». Devant des experts et expertes dont pas un, ni une ne lui demande si elle ne serait pas un peu conne par hasard.

Et de lui faire remarquer que les victimes de la canicule sont en écrasante majorité des personnes fragiles, à part deux ou trois sportifs qui connaissent tellement bien leur corps qu’ils peuvent lui faire faire n’importe quoi. Donc les très jeunes enfants ou les vieux. Plus de 80 ans, c’est vieux. Et comme les femmes ont une espérance de vie supérieure aux hommes, elles représentent la majorité de ce groupe. Les vieux, ce sont avant tout des vieilles. Ça ne se voit pas parce que la langue est mal foutue, mais ce sont des vieilles.

Donc on n’apprend rien, à part que la journaliste est bête. Qu’elle n’a pas les notions de math les plus élémentaires, qu’elle est incapable de tirer elle même les conclusions alors qu’elle dispose de tous les éléments qui le permettent. C’est ça la bêtise. Avoir tous les éléments sous le nez et être incapable de trouver la réponse à la question qu’on se pose.

On ne peut pas faire confiance à la bêtise, on se sent en danger quand les gens qui nous disent de leur faire confiance font preuve d’autant de bêtise. Encore plus quand personne ne les contredit.