La conscience selon la science

Lorsque les mantes religieuses repèrent une proie potentielle, une tache apparaît dans leurs yeux. On la voit qui suit l’objet sur lequel elles fixent leur attention, l’endroit où leur cerveau concentre toute sa puissance de calcul. On voit sa conscience, notre conscience..

Ce qui se passe dans leurs yeux nous permet de voir ce qui se passe dans nos têtes. Comme si nos os étaient transparents, qu’on puisse voir le cerveau à travers le crâne, et qu’en plus il fasse de la lumière aux endroits la conscience se place.

Mieux encore, on peut savoir la différence qu’il y a entre les endroits où il se concentre et ceux où il ne se concentre pas. Aux endroits où leurs yeux sont tout noirs, les cellules n’ont pas d’orientation définie, elles tournent comme l’aiguille d’une boussole quand on approche un aimant. Mais là où se trouve la tache, les cellules s’alignent, elles indiquent toutes la même direction.

La définition de la conscience devient concrète. Elle se trouve dans la tache, à l’endroit où les cellules sont toutes alignées dans une direction. Et nous n’avons donc pas conscience des endroits où les cellules tournent dans tous les sens.

Pour aller encore plus loin, il y a donc une commande. Le cerveau peut commander aux cellules de s’aligner au lieu de tourner. La même commande que celle dont les vers de terre ont besoin pour se séparer lorsqu’ils forment une boule.

Lorsqu’ils sont en boule, ils tournent dans tous les sens, mais quand la boule subit une agression extérieure, ils se transmettent l’ordre de s’aligner pour se séparer les uns des autres. Avec les boules de vers de terre, on voit ce qui se passe dans les yeux d’une mante religieuse, mais agrandi et au ralenti.

Auteur : Thierry Milliere

Rêveur passionné de science qui s'acharne à croire que l'espèce humaine n'est ni pire ni meilleure qu'une autre.

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