Une bonne idée, c’est une idée qui fait vibrer

Je ne sais pas si je suis sur la bonne voie avec mon idée d’imaginer ce qui se passe dans un myxomycète pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau. Elle me paraît bonne puisque les myxomycètes sont des bactéries composées d’une cellule unique pourtant capable d’acquérir des informations comme un cerveau, mais sans neurones, et que les bactéries sont la forme de vie qui a précédé notre apparition à nous qui sommes constitués d’une multitude de cellules.

Mais je n’entends personne d’autre que moi le dire. Je vibre tout seul, je ne sais pas s’il y a d’autres gens d’accord avec cette idée. Et voilà que je suis dans la physique, que je vois les pendules qui se synchronisent lorsqu’on on les met en mouvement.

Une expérience classique qui permet de comprendre le pouvoir d’attraction de la science qu’on montre aux gamins pour les attirer vers cette discipline, comme un dealer fait goûter son produit pour fabriquer un client.

C’est super simple. Vous prenez deux pendules que vous accrochez au mur l’un à côté de l’autre sans qu’ils ne puissent se toucher, Vous en mettez un en mouvement, puis l’autre, et vous verrez qu’au début, chacun des deux oscille à son propre rythme, mais qu’ils finissent par se synchroniser à un moment.

Chacun fait son truc, et on ne sait pas comment, au bout d’un certain temps, les deux objets font la même chose, il se mettent d’accord. C’est magique, c’est de la physique. Et moi, je suis un pendule planté tout seul sur mon mur, je n’en vois pas d’autre qui oscille au rythme de cette idée là.

Et me voilà tranquille. Avec mes pendules, je ne suis plus impliqué, j’ai pris du recul. La science a produit l’effet recherché. Je n’ai rien d’autre à faire qu’à osciller à ma propre fréquence et à attendre qu’un autre pendule se plante à côté de moi pour voir s’il se met sur la même. La transmission d’un pendule à l’autre se fait toute seule, sans forcer.

Tout le contraire de ce qui se passe actuellement dans notre société où on transmet les idées de force. Parce que se sont des idées de merde, qui ne font vibrer personne. Les bonnes idées se transmettent toutes seules, sans forcer. Mais voilà que je m’énerve.

Auteur : Thierry Milliere

Rêveur passionné de science qui s'acharne à croire que l'espèce humaine n'est ni pire ni meilleure qu'une autre.

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